Le 31 juillet, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont lancé un avertissement conjoint à ceux qui envisageaient une intervention militaire au Niger. Les deux nations africaines ont déclaré qu’une telle action serait interprétée comme une déclaration de guerre contre elles.
Préoccupations en matière de stabilité régionale
En réponse à l’ultimatum lancé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux putschistes au Niger, les autorités de transition du Burkina Faso et du Mali se sont déclarées préoccupées par les effets déstabilisateurs qu’une intervention militaire à Niamey pourrait avoir sur l’ensemble de la région.
Mesures d’autodéfense possibles
Les deux pays ont averti qu’en cas d’intervention militaire, ils pourraient prendre la décision de se retirer du bloc africain et d’adopter « des mesures d’autodéfense en soutien aux forces armées et au peuple nigériens ».
Critique de la CEDEAO
Le Burkina Faso et le Mali ont également exprimé leur surprise et leur dégoût. Premièrement, à cause de ce qu’ils perçoivent comme un déséquilibre dans la réaction de certains dirigeants politiques ouest-africains face à un pays souverain. Ils ont également mis en doute « la rapidité et l’attitude aventureuse » de ces dirigeants. Et enfin, ils ont pointé «l’inaction, l’indifférence et la complicité passive» de la CEDEAO dans la situation.
Demande de retour au pouvoir du président déchu
Le 30 juillet, la CEDEAO a exigé que les forces armées nigériennes réintègrent le président déchu Mohamed Bazoum, menaçant d’appliquer « toutes sortes de mesures » si elles ne se conformaient pas à cette demande.
Les motifs du coup d’État
Le 26 juillet, le Conseil national pour le salut de la patrie (CNSP) a annoncé la destitution du président Bazoum. Ce conseil est composé des chefs des forces de sécurité et de défense nigériennes. De même, il est avancé que la mesure est due à la « détérioration continue de la sécurité » « la mauvaise gouvernance économique et sociale ».
Mesures prises par la CNSP
Après le coup d’Etat, le général de vaisseau Amadou Abdrahmane, porte-parole de la junte militaire, a annoncé la suspension des institutions du pouvoir, la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu sur tout le territoire national de 22h00 à 05h00 heure locale, jusqu’à nouvel ordre.
Engagements internationaux et appel à la non-ingérence
Les nouvelles autorités nigériennes ont affirmé leur attachement aux accords internationaux du pays et ont demandé aux partenaires étrangers de respecter leur capacité à gérer les affaires de l’État à travers les Forces de défense et de sécurité.
Le général rebelle Tchiani et le CNSP au front
Le 28 juillet, le général rebelle Tchiani a pris la direction du CNSP, assumant les fonctions et les pouvoirs en tant que chef de l’État et représentant du Niger au niveau international.
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